Après 28 semaines de mobilisation, les gilets jaunes continuent à braver la dictature et le terrorisme d’Etat

APRÈS 28 SEMAINES DE MOBILISATION,

DES DIZAINES DE MILLIERS DES GILETS JAUNES CONTINUENT A BRAVER LA DICTATURE ET LE TERRORISME ÉTAT

Dans le but de démoraliser les gilets jaunes qui continuent à manifester et à descendre dans le rue pour le 28 samedi consécutif depuis le début du mouvement le 17 novembre 2018, la guerre psychologique menée par la macronie et ses médias de propagande, radios, télés, journaux ne faiblit pas, bien au contraire. Ainsi, samedi après samedi, à la fin de chaque de manifestation, les chiffres bidonnés donnés par le ministère de la police et de la répression, sont-ils repris et répercutés à grand renfort médiatique par les médias de propagande avec ce même refrain répété en choeur « le mouvement s’essouffle », faisant ainsi croire aux Français que c’est bientôt la fin du mouvement des gilets jaunes, ou du moins sa « mort cérébrale », prenant leur désirs pour des réalités, car depuis la fin du mois de décembre 2018, ils n’arrêtent pas de prédire la fin imminente d’un mouvement qui est toujours vivace et déterminé à ne rien lâcher.

Plus de six mois après son émergence, le mouvement des gilets jaunes est désormais ancré dans la conscience collective et fait partie de l’histoire française au même titre que le mouvement des Sans Culottes qui avaient obligé la Convention, le Comité du salut public et Robespierre à inscrire le suffrage universel dans la constitution de l’An I(24 juin1793), les révolutionnaires de 1848 qui avaient rétabli le suffrage universel, le Commune de Paris de 1871, la lutte pour les acquis sociaux de 1936 et du Conseil National de la Résistance et mai 68.

L’irruption du mouvement des gilets jauens sur la scène politique et sociale a provoqué un choc salutaire en administrant une leçon de courage et de détermination aux fameux « corps constitués »(partis politiques et syndicats) selon laquelle ce ne sont pas les défilés carnavalesques entre Bastille et République qui font bouger les lignes du front et que seule la création de rapports de force avec un pouvoir décidé à tout reprendre aux peuples et à ceux qui triment pour donner aux privilégiés et aux nantis, qui s’avère payant. Sinon comment expliquer qu’après deux ou trois samedis de mobilisation, les gilets jaunes aient mis à genoux un Jupiter, hautain et méprisant, contraint sous la pression des événements, de lâcher en seulement 13 minutes 10 milliards d’euros, alors qu’il était resté de marbre face à des syndicats remuant terre et ciel pendant des mois de grèves et de manifestations sans obtenir la moindre concession ? Aujourd’hui, avec le recul, c’est là que réside l’originalité du mouvement des gilets qui a inventé ses propres modes d’action pour réaliser ses propres objectifs.

Le mouvement des gilets jauens a réveillé les esprits de leur torpeur et de leur état semi comateux, ankylosés dans des fausses certitudes concernant la question de la démocratie. A cet égard, le grand mérite du mouvement des gilets jaunes est d’avoir propulsé sur le devant de la scène des réflexions fécondes sur la nature d’un système politique que les politicards véreux nourris grassement considèrent comme démocratie mais qui est en réalité une dictature déguisée en démocratie. Car à bien réfléchir, ce que l’on appelle à tort la démocratie représentative n’est pas une vraie démocratie au sens d’un gouvernement pour et par le peuple mais la dictature de la représentation, celle réunissant quelques centaines d’individus qui répètent à satiété qu’ils sont les représentants du peuple mais qui ne représentent en réalité qu’eux-mêmes, payés avec un salaire mirobolent pour faire voter des lois favorables à une minorité de privilégiés et pour cautionner des politiques foncièrement anti-populaires, des politiques rétrogrades et de casse sociale qui vont à l’encontre des intérêts du peuple.

Grâce à des mois de lutte et de résistance contre une dictature à visage découvert et un terrorisme d’État bardés désormais de lois ultrasécuritaires et ultrarépressives, le mouvement des gilets jaunes devient un symbole et une référence pour tous ceux qui sont en révolte contre un système inique, injuste, anto-social et anti-popualire. Disparu du paysage médiatique en France, identifié à un groupement de casseurs professionnels, le mouvement des gilets jaunes continue à rayonner à travers le monde à juger par le nombre d’articles publiés par des grands sites de langue anglaise et allemande.  Mieux, les gilets jaunes s’invitent dans les rivalités géopolitiques en Libye avec cette manifestation des libyens habillés en gilets jaunes, protestant contre l’ingérence de la France dans la guerre civile, en armant en sous-main les troupes du feld maréchal Halifa Haftar, qui ont déclenché le 4 avril dernier une guerre contre le gouvernement fantoche, dit gouvernement d’Union Nationale, soutenu par l’ONU, par la Turquie et le Qatar.