POURQUOI FAUT-IL ABOLIR LES ÉLECTIONS ET INSTAURER LA DÉMOCRATIE ?(2)
ÉLECTIONS EUROPÉENNES, UNE PARODIE D’ÉLECTION
« Si voter change quelque chose, ils l’auraient rendu illégal ». Emma Goldman
Les élections européennes qui vont se dérouler du 23 au 26 mai prochain illustrent bien ce qu’il convient d’appeler une parodie d’élection, avec le choix de 751 pantins siégeant au Parlement de Strasbourg, flanqués de 28 tyranneaux de la Commission Européenne, tous ces guignols sont manipulés par des marionnettistes, des multinationales américaines et européennes qui, grâce à leurs lobbies et leurs groupes de pression, imposent à l’EURODICTATURE des politiques austéritaires et leurs sinistres résultats, chômage de masse et son corollaire la baisse des salaires et la précarisation, réduction à néant de tous les acquis sociaux du monde de travail acquis de haute lutte contre le pouvoir du capital, démantèlement des législations du travail protectrices des travailleurs, privatisation à outrance des grandes sociétés nationales, affectation des sommes colossales aux budgets militaires et à la guerre, instauration d’un État policier au nom de la soi-disant lutte contre le terrorisme et un terrorisme d’État pour mater les soulèvements populaires avec l’exemple des gilets jaunes en France etc,
Pourquoi les élections européennes sont-elles une parodie d’élection comme celles qui se déroulent à intervalles olympiques à l’échelle des États nationaux ? D’abord, l’Europe, telle qu’elle est aujourd’hui, est une créature géopolitique engendrée par les États-Unis à la sortie de la Seconde Guerre mondiale pour faire bloc à l’Union Soviétique et les Pays socialistes de l’Est Européen. Pour ce faire, le travail des Américains a été grandement facilité par la collaboration d’anciens nazis allemands et français collabos qui rêvaient de bâtir une Europe unifiée pour contrer le bolchévisme. Le dernier livre du néo fasciste Philippe de Villers a bien montré que les pères fondateurs de l’Europe étaient les deux agents de la CIA, Jean Monnet et Robert Schuman et l’ancien nazi Walter Hallstein. Ce qui a créée l’Europe d’aujourd’hui, ce ne sont pas les peuples qui la composent mais une puissance impérialiste, en l’occurrence l’impérialisme américain qui a repris le flambeau de la croisade anticommuniste après la défaite du nazisme par l’Union Soviétique il y a 74 ans.
Ensuite, l’architecture et le mode d’agencement des institutions européennes ont été conçus de telle sorte pour annihiler et neutraliser l’expression populaire sortie des urnes. Les premiers concepteurs de l’Union Européenne ont été inspirés par les idéologues du fascisme des années 1920’30 comme Pareto, Von Moses, Karl Popper et notamment Friedrich von Hayek qui étaient traumatisés à la fois par le suffrage universel arraché par les deux peuples français en 1793, 1848 et 1917 et par l’institution d’une « démocratie sociale » représentant pour eux, une menace sérieuse sur le « pouvoir des élites » Von Hayek, promoteur par ailleurs de l’idéologie d’une Europe dominée par un « marché libre et non faussée » était aussi un nostalgique d’un monde « non contaminé » par le suffrage universel.
Aujourd’hui, quelque soit le résultat du vote, tous les gouvernements reçoivent leurs ordres non pas en fonction du mandat que les peuples leur ont confié mais des 28 commissaires de la Commission et 85% des législations nationales ont pour origine les recommandations des 28 mandarins de Bruxelles. En 2005, les deux peuples français et néerlandais ont dit Non au projet de traité constitutionnel européen mais deux ans plus tard, le néo fasciste Sarkozy foula aux pieds la volonté populaire exprimé lors du référendum.
Plus de 300 millions d’Européens vont se rendre aux urnes, mais a quoi va servir leur vote ? A rien, sauf pour légitimer une Eurodictature au service des multinationales Américaines et européennes et le redoutable pouvoir occulte, celui des lobbies qui, avant chaque échéance électorale avec des enjeux cruciaux, ouvrent leurs guichets pour faire élire, grâce et avec l’aide de leurs médias de propagande, des bons serviteurs appelés à proposer et à voter des lois et à faire des législations favorables au développement de leurs affaires. Quand on jette un coup d’œil sur le nombre de groupes et leurs noms, conservateurs de droite, libéraux, centristes,sociaux démocrates, démocrates chrétiens et j’en passe, la première question qui nous vient à l’esprit est de savoir où réside la différence idéologique et politique entre les grands groupes qui dominent dans le Parlement Européen. A vrai dire, politiquement et idéologiquement, rien ne sépare la droite et la gauche, le groupe conservateur PPE du groupe des sociaux démocrates sinon le signe de leur parti, puisqu’ils sont tous partisans d’une même politique antisociale et austéritaire, en clair une politique économique imposée par l’Union Européenne avec pour objectif, la baisse de salaire et la précarisation du travail induites par un chômage de chômage. D’ailleurs le grand capital international et Européen s’est bien régalé et il n’a jamais été aussi bien servi que par les différents gouvernements socialistes en France et par le social démocrate allemand Gerhard Schroeder en Allemagne. Cette association de la droite et de la gauche, des partis conservateurs et sociaux démocrates dans la mise en œuvre des grandes orientations de l’Union Européenne tant en politique économique qu’en matière de politique étrangère sont en réalité, comme les deux partis dominants aux États Unis, le parti républicain et le parti démocrate, les deux têtes d’un même parti unique, au service des monopoles, des multinationales et du complexe militaro industriel. L’organisation d’élections à intervalles olympiques tant en Europe qu’aux États-Unis sert de facto à légitimer la dictature d’un parti unique à deux têtes.