Comment les médias de propagande traitent la question de mobilisation des gilets jaunes

COMMENT LES MÉDIAS DE PROPAGANDE TRAITENT LA QUESTION DE MOBILISATION DES GILETS JAUNES

Le mouvement des gilets jaunes qui a commencé le 17 novembre 2018 est toujours débout plus de cinq mois après ses débuts malgré une dictature de plus en plus féroce et un terrorisme d’État qui s’est enrichi de nouveaux arsenaux répressifs dont le dernier en date, une loi expressément confectionnée à la hâte pour réprimer une insurrection populaire, la loi anticasseurs, portant le même nom que celle de juin 1970 dirigée contre les partis et les militants d’extrême gauche après mai 68.

À cet arsenal proprement répressif, s’ajoute une guerre invisible visant à manipuler le psychisme humain, la guerre psychologique visant à démoraliser l’ennemi et l’emmener à se rendre sans tirer une seule cartouche. Pour mener une guerre psychologique moderne, il faut l’appui des mass médias, publics et privés, radios, télé, journaux etc pouvant toucher des millions d’auditeurs, de lecteurs et de téléspectateurs instantanément. Ce sont ces mass médias qui ont fabriqué un pantin pour servir des marionnettistes, le grand capital, qui veut aller vite pour « finir le job », c’est-à-dire privatiser ce qui reste dans le secteur des transports, la SNCF, les Aéroports de Paris, démanteler le droit du travail, le régime des retraites, l’assurance-chômage, réduction du nombre de fonctionnaires etc

A la fin de chaque manifestation de samedi, que les gilets jaunes donnent un nom semblable au calendrier révolutionnaire, ACTE 1 commençant le 17 novembre jusqu’au ACTE 24 du samedi 27 avril, les médias de propagande mènent une guerre psychologique contre les gilets jaunes visant à minimiser le nombre de manifestants et l’ampleur des mobilisations en diffusant les chiffres bidonnés du ministère de la police et de la répression d’une part et à prédire la fin du mouvement des gilets, son agonie et sa mort imminente, d’autre part. Ce fut le cas durant les fêtes de fin d’année 2018 avec une baisse du nombre de manifestants dans les cortèges, due non pas à la fin du mouvement comme les médias de propagande l’insinuaient mais au retour des gilets jaunes dans leurs familles. D’ailleurs, les espoirs des médias de propagande ont été déçus avec le regain de mobilisations au début de l’année 2019 et même la mascarade du « Grand débat national » orchestrée par la macronie n’a pas mis un frein à la montée en puissance du mouvement des gilets jaunes.

Pour prendre un exemple de la guerre psychologique de la macronie contre les gilets jaunes, il suffit d’observer comment la chaîne de propagande BFM traite l’acte 24 du samedi 27 avril 2019. D’habitude, ce qui intéresse cet organe de propagande, ce sont plutôt les scènes de violence et de casse, d’abord , parce que ça impressionne, ensuite ça associe les gilets jaunes à des casseurs et enfin ça fait monter l’audience et donc les recettes publicitaires. Quand il n’y a pas de scènes de violence, la guerre psychologique de BFM TV contre les gilets jaunes se fait d’une autre manière comme ce samedi 27 avril.

Séquence 1, le propagandiste Misrahi répète bêtement comme un perroquet les chiffres bidonnés du ministère de la police et de la répression en sachant que les préfets ont reçu des ordres de minorer le nombre de manifestants, des chiffres démentis par les journaux patronaux des régions qui sont trois fois plus

Séquence 2 BFM TV sous titre « Gilets jaunes : faible mobilisation »

Séquence 3 BFM TV diffuse un reportage d’un gilet jaune ayant perdu son bras par suite d’un tir de grenade lacrymogène.

BFM TV n’avance pas un seul élément pour expliquer la « faible mobilisation » des gilets jaunes, pourquoi ces derniers sont toujours aussi populaire parmi les français plus de cinq mois après le début du mouvement et comment la dictature et le terrorisme d’État de la macronie avec leurs lois ultrasécuritaires et ultrarépressives ont joué un rôlé dissuasif vis-à-vis des femmes et des retraités qui étaient nombreux dans les manifestations. On comprend fort aisément pourquoi cet organe de propagande de la macronie n’explique pas, car le but de la propagande n’est pas d’expliquer pour mieux comprendre mais de manipuler le psychisme humain pour orienter l’action des masses dans le sens voulu par le pouvoir en place. C’est ce que Edward Berney a essayé d’expliquer dans son célèbre livre « propaganda » en affirmant que les citoyens doivent être manipulés à leur insu par la propagande pour que la « démocratie » fonctionne.

 

Note Un livre est en cours de rédaction sur les gilets jaunes ;

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