DÉFAITE LE 8 MAI 1945, LA « NAZI NOSTALGY » SORT AUJOURD’HUI DE SA TANIÈRE

DÉFAITE LE 8 MAI 1945, LA « NAZI NOSTALGY » SORT AUJOURD’HUI DE SA TANIÈRE

Avec l’essor fulgurant des partis et des groupes d’extrême droite et leur alliance au sein des gouvernements avec leurs frères jumeaux les partis de droite, c’est indéniablement le retour du fascisme en Europe et dans le monde après sa défaite il y a 74 ans, le 8 mai 1945 grâce à la résistance héroïque de l’Armée Rouge illustrée par la bataille de Stalingrad de février-mars 1943 qui a sonné le glas de la légende d’une Wehrmacht invincible en annonçant la fin du nazisme deux ans plus tard. Si l’Allemagne nazie a été vaincue en capitulant le 8 mai 1945, l’esprit du nazisme n’est pas pour autant mort puisqu’il n’en a fallu que deux ans pour renaître de ses cendres en 1947 après le “divorce” des anciens alliés de la Seconde Guerre et la déclaration de guerre des Etats Unis contre le communisme en Europe et dans le monde avec l’annonce de la politique d’endiguement « containement » par l’ambassadeur George Kennan et la Doctrine Truman créant la CIA qui avait facilité la fuite d’anciens nazis et leur entrée soit sur le sol américain soit en Amérique latine, considérée comme sa chasse gardée depuis la doctrine Monroe de 1823.

Le gouvernement américain et ses multinationales qui avaient grandement contribué à l’ascension de Hitler et du nazisme en Allemagne et à la construction de la machine de guerre nazie pour envahir l’Union Soviétique dans l’entre-deux-guerres, ont également aidé au relèvement allemand après la Seconde Guerre et à la construction d’une Europe unifiée considérée comme l’avant-poste dans la lutte contre le communisme en Europe. En effet, la présence des troupes américaines dans l’Allemagne d’après-guerre contribue à protéger et à recycler d’anciens haut dignitaires nazis soit dans les sphères dirigeants de la RFA soit dans les réseaux d’espionnage contre l’Union soviétique et le bloc de l’Est dirigés par les organisations dirigées par un ancien officier nazi Gehlen en opérant à partir de l’Allemagne de l’Est qui servait de base arrière pour la logistique et de propagande des espions occidentaux. Comme l’a montré le récent livre du néo fasciste Philippe de Villiers, les pères fondateurs de l’Union Européenne étaient d’anciens agents de la CIA comme Jean Monnet, Robert Schumann et Walter Hallstein.

La contribution des États-Unis à la renaissance du fascisme après la Seconde s’est illustrée plus particulièrement dans le domaine intellectuel avec la guerre froide culturelle menée par la CIA et son organe le Congrès pour la liberté de la Culture dont l’objectif était la conversion de l’intelligentsia européenne à l’anticommunisme et son enrôlement dans la Pax Americana en Europe. C’est cette intelligentsia anticommuniste qui a pafvé la voie à la renaissance des idées du fascisme et du nazisme des années 1930 et à l’essaimage aujourd’hui dans toute l’Europe des partis de droite et d’extrême droite, alliés objectifs dans la lutte contre les classes populaires malgré leur rhétorique trompeuse et leur discours démagogique faisant croire qu’ils sont du côté du peuple alors que leur politique sert objectivement les riches et le grand capital

Aujourd’hui, l’Europe qui est en réalité une Eurodictature a horreur de ce qui s’apparente de près ou de loin à l’expression de la volonté populaire. Bien avant Jean Claude Junker qui a exhorté les gouvernements européens à ne plus organiser des référendums après le Brexit, le théoricien du fascisme européen Friedrich von Hayek à demandé la construction d’une Europe neutralisant les effets du suffrage populaire. Ses voeux seront exaucés puisque les derniers sondages en vue des prochaines élections européennes annoncent des taux d’abstention record les deux tiers des votants. Il y a aujourd’hui au sein de l’Eurodictature 10 gouvernements d’extrême droite et les prochaines élections européennes qui vont se dérouler du 23 au 26 mai verront le triomphe des partis d’extrême et l’avènement d’autres gouvernements dominés par les partis populistes d’extrême droite.